Le chien de Montargis
Sommaire
Théâtre
Drame canin victorien
« Bien avant Lassie, Wishbone ou Rin-Tin-Tin, le public se délectait des vedettes canines. L’engouement pour les drames canins débute en 1790, avec Le Chien de Montargis, basé sur une histoire vraie. Le fidèle chien Dragon détecta et arrêta le meurtrier de son maître bien-aimé.
La disparition du chien dans la production dublinoise de 1814 du Chien de Montargis provoqua deux semaines d’émeutes dans les rues. »
The Theatre Royal, Hawkins Street, Dublin, Ireland – A History
« In 1814 a piece called “The Forest of Bondy” founded on the well-known story of the dog of Montargis was to be produced on a command-night. The proprietor of the trained Newfoundland who represented the famous canine of the tale, taking advantage of the crisis, “struck” for an advance of salary for his animal. Jones was stubborn in his refusal and the dog’s owner was as obstinate. The manager attempted to substitute “The Miller and his Men” but the disappointed audience insisted on the piece announced. Jones, a proud and surly person, would neither apologise nor explain, and so the public demolished the theatre and were with some difficulty persuaded from setting fire to the shell of the building. »
Source : http://www.arthurlloyd.co.uk/Dublin/TheatreRoyalDublinHistory.htm
Livres et BD
Le chien de Montargis : thèse de Jean Viscardi
« Le chien de Montargis, justicier, vengeur de son maître, a été glorifié sous de multiples formes. Sa célébrité repose cependant sur une légende, dont la thèse de Jean Viscardi démonte les ressorts.
Sous le règne de Charles V, un favori du roi, Aubry de Montdidier, traverse la forêt de Bondy, accompagné de son lévrier « d’attache ». Le dénommé Macaire est jaloux du gentilhomme, qui est comme lui archer des gardes du roi. Profitant de sa traversée solitaire, il va à lui et l’assassine, puis l’enterre, sous le regard du chien. Quelques années plus tard, le chien éploré reconnaît l’assassin dans une foule et se jette sur lui. Les gens s’interrogent sur son attitude récurrente, le roi lui-même est averti. Un « duel judiciaire » est organisé pour faire intervenir la justice divine : Macaire, armé d’un bâton, est placé face au chien, qui peut se replier dans un tonneau percé des deux côtés. Le chien est vainqueur, Macaire est déclaré coupable ; il sera puni.
Parmi d’autres, le bénédictin Bernard de Montfaucon, au XVIIIème siècle, a synthétisé cette histoire, déjà célèbre et reprise maintes fois. Le récit du chien de Montargis était à l’origine un poème du haut-Moyen-Age, dont il n’est resté pratiquement que l’épisode du « duel judiciaire », ajouté dans une chanson de geste au XIIème siècle. Il a fini par en devenir l’épisode le plus connu, bien que légendaire. Cela donne à cette chanson de geste « innovante » un rôle de document historique qui contribue à l’analyse de l’évolution de la justice au cours des âges.
Le Dr Contart a effectué des recherches approfondies sur le chien de Montargis. Il lui a consacré un dossier documentaire, dans lequel il a notamment inséré la reproduction de sources du XVIIIème siècle utilisées par Jean Viscardi, parmi lesquelles le texte de Bernard de Montfaucon, ainsi que des articles scientifiques d’historiens plus récents. Il a aussi acquis des ouvrages utilisés par le chercheur, comme l’Histoire des chiens célèbres, de Fréville; un mélodrame de G. de Pixerécourt ; l’Annuaire Richard pour 1898 ; un ouvrage de Mahé de La Bourdonnais. »
Statue du jardin Durzy
Description
- Sculpteur : DEBRIE
- Fondeur : THIÉBAUT
- Adresse ou lieu-dit : Montargis, jardin Durzy, devant le musée (Loiret)
- Matériau : Bronze
- Type d’oeuvre : Monument aux morts et commémoratifs
- Morphologie : statue
- Année: 1875
Inscriptions
sur la terrasse devant et derrière : Le chien de Montargis à gauche sur la terrasse : Gustave Debrie / sculpteur / Paris 1874 ; à droite : fondu par Thiébault et fils
Historique
1874 : achat du plâtre par l’Etat pour la somme de 3 500 francs. 1875 : le 5 juillet le bronze est commandé à Thiébaut pour le prix de 3 800 francs et attribué officiellement à la ville de Montargis le 4 octobre. 1941 : la statue est réquisitionée au titre des métaux non ferreux. Le maire écrit au préfet pour lui demander de pouvoir conserver les statues de Mirabeau, Gaillardin et du Chien de Montargis en raison de leur caractère historique local. 1942 : le maire propose ensuite de le remplacer en poids par les bustes de Baudin, Cochery et Pallain. Il fait démonter le Chien et placer au Musée mais les injonctions de l’envoyer à la fonte se poursuivent. Le 7 mai, la proposition d’échange contre d’autres bustes est acceptée. 1943 : une nouvelle lettre demande au maire de livrer la statue. Elle est alors raccourcie, cachée et déclarée comme ayant disparu. 1945 : l’entreprise Boudeau restaure la statue puis elle est réinstallée.
Pas de commentaire pour l'instant, ajoutez le votre !