Rue Dorée- 45200 Montargis

Va de la place Mirabeau à la place Victor Hugo.

D’où vient le nom de cette rue ? Aujourd’hui la réponse serait valable avec les boutiques actuelles scintillantes de lumière.

Au Moyen-âge, on y dénombrait des hostelleries pour les voyageurs de passage. Mais surtout une rue d’artisans, de petites échoppes qui servaient à la fois d’atelier et de boutique.
Peut-être l’origine de ce nom est-elle à rechercher de ce côté ( d’après Paul Gache). Elle abritait des orfèvres, des maréchaux, des serruriers, des forgerons dont les forges devaient illuminer la rue à la tombée du jour alors que le reste de la ville était dans l’obscurité.

Depuis 1800, la rue Dorée se nomme ainsi sur toute sa longueur actuelle. Il n’en a pas toujours été ainsi. Anciennement et jusqu’en 1601, elle se terminait vers le n° 33

Là se trouvait la porte de la Geôle ainsi nommée car ses murs renfermaient la prison officielle de la ville depuis 1305. Cette porte fut détruite en 1820. C’est l’une des portes de la première enceinte de Montargis.

A la fin du XlVème siècle, la ville s’agrandit au sud-est et de ce côté une deuxième enceinte fut construite. La rue Dorée s’allongea. Une première partie de la rue entre la Geôle et le pont sur la rivière actionnant les deux moulins de l’Étoile et de la Pêcherie prendra un moment le nom de la rue du Pont Carré.

Dans cette portion de la rue, après la première guerre mondiale, le Moulin de l’Étoile était encore en service. Il existait avant 1219 car en juillet de cette année là, Philippe-Auguste en fit don à un de ses sergents, Jean Latinier. On suit cette famille notable de Montargis sur plus d’un siècle, elle en serait la plus ancienne famille. L’immeuble qui le suit actuellement : « la Maison de la Presse » (2025 : Armand Thiery) est sur l’emplacement de l’ancien Hôtel-Dieu.

Enfin, l’extrémité de la rue s’appela, dès 1380, la rue aux Moines et se terminait à la porte aux Moines, porte de la deuxième enceinte construite vers 1375.
Les Cisterciens de Fontaine-Jean possédaient des biens à Montargis et une chapelle Notre-Dame de Recouvrance, rue de la Porte aux Moines au 86 de la rue Dorée actuelle. Elle fut abîmée par l’incendie de 1525 et ruinée par les troubles de la Réforme. Elle fut visible jusqu’à la Révolution. La porte aux Moines fut abattue en 1805.

Source : Les noms de rues de Montargis – Jean Jourdan